Quand le pain quotidien devient un luxe
« Je vous remercie du fond du cœur pour les bons d'achat Coop que j'ai reçus juste avant Noël. J'ai été si joyeusement surprise que j'en ai eu les larmes aux yeux ! Je me sens souvent très seule dans ma situation et j'essaie toujours, malgré le manque d'argent, d'offrir à mes enfants un foyer aimant et de leur cacher mes soucis. Grâce à vous, nous avons eu un repas aussi délicieux. Cela n'aurait guère été possible autrement » ! *
* Ceci est un extrait d'une lettre originale. Cette mère célibataire de deux enfants a reçu des bons pour des denrées alimentaires de la part du Secours d'hiver et a ainsi pu préparer un repas de Noël festif pour sa famille.
Faits concernant la pauvreté alimentaire
- On distingue la pauvreté alimentaire matérielle et la pauvreté alimentaire sociale.
La pauvreté alimentaire matérielle signifie que la nourriture disponible ne couvre pas les besoins, ni en quantité ni en qualité. La pauvreté alimentaire sociale, en revanche, décrit comment les us et coutumes socialement importants dans le rapport social et culturel à la nourriture ne peuvent pas être respectés. Il peut s'agir par exemple du traditionnel repas de Noël ou d'un café à l'extérieur avec des amis. - Le revenu disponible des ménages influence les habitudes alimentaires. Les recherches indiquent que les conditions structurelles et matérielles ont une grande influence sur les comportements alimentaires et de santé. Des facteurs tels que le revenu disponible du ménage, le coût des denrées alimentaires ainsi que les conditions de logement, de travail et de vie ont un impact significatif sur les comportements alimentaires et les comportements de santé en général. Ceci est particulièrement vrai pour les ménages qui disposent de peu de moyens.
- Des calories plutôt que des nutriments.
Des études montrent comment les ménages pauvres consomment une variété d'aliments nettement moins importante et comment ils privilégient les aliments bon marché et rassasiants aux fruits et légumes. - Les invités doivent rester à l'extérieur
En 2022, environ 3,4% de la population suisse ne pouvait pas se permettre d'inviter des amis ou de la famille à manger chez elle, ni même de les rencontrer dans un restaurant pour partager un repas. - Un jour sur deux, le cuisinier s'appelle Schmalhans ( c'est une vieille expression allemande. Le terme "Schmalhans" est un personnage fictif, un symbole de la frugalité et de la modération, utilisé pour évoquer les périodes de pénurie ou de restrictions alimentaires. En d'autres termes, cela signifie qu'une personne doit souvent se contenter de peu ou faire attention à ses dépenses alimentaires.)
En 2022, 1,8% des ménages suisses ne pouvaient pas s'offrir un repas complet un jour sur deux. - 40% des besoins de base sont prévus pour l'alimentation
Le panier de la Conférence suisse des institutions d'action sociale CSIAS prévoit, pour les besoins de base, 41,3% pour les denrées alimentaires, les boissons et le tabac. Pour un ménage d'une personne selon la CSIAS (CHF 1'031), cela représente CHF 425,80 par mois. - Les denrées alimentaires deviennent plus chères
Selon l'indice des prix à la consommation Comparis 2024, les denrées alimentaires ont augmenté de 6,7% par rapport à il y a 3 ans. - Recherche de solutions
La Haute école spécialisée bernoise HESB (HAFL) et l'Université de Berne (CDE) étudient les flux de denrées alimentaires et de déchets alimentaires ainsi que l'empreinte nutritionnelle du système alimentaire urbain à Berne, en tenant compte du thème de la pauvreté. En collaboration avec des personnes touchées par la pauvreté, ils élaborent des solutions pour l'accessibilité à des aliments sains, durables et abordables. - Sauver des aliments et alléger les budgets
C'est au début des années 1990 qu'est apparue la première offre de type table en Suisse romande, inspirée du projet social « Restos du cœur », originaire de France, qui distribue de la nourriture et des vêtements aux personnes en situation de pauvreté. L'association « Cartons du Cœur », fondée à Neuchâtel, propose des dons de nourriture aux personnes touchées par la pauvreté. En Suisse alémanique, les deux plus grandes organisations de banques alimentaires de Suisse, la Stiftung Schweizer Tafel et Tischlein deck dich, ont été créées à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Sources : Sabine Pfeifer (2014), OFS, CSIAS, Fondation Heinrich Böll, Comparis, Haute école spécialisée bernoise, Université de Berne, Soziothek.ch
Comment nous aidons
- De nombreux bureaux du Secours d'hiver distribuent tout au long de l'année des bons pour des produits alimentaires. Il s'agit aussi bien de bons pour des achats dans des supermarchés que chez des fournisseurs régionaux. Notre action de Noël, dans le cadre de laquelle nous remettons des cartes-cadeaux aux personnes en situation de précarité, est très appréciée. Nous leur permettons ainsi, par exemple, de préparer un délicieux repas pendant les fêtes.
- En 2013, le Secours d'hiver du Haut-Valais a fondé RottuTisch, un centre de distribution alimentaire qui distribue chaque semaine des denrées alimentaires sauvées aux personnes touchées par la pauvreté sur les sites de Brigue et de Viège.
- Depuis 2013, le Secours d'hiver est partenaire de Table couvre-toi et a ainsi largement contribué à l'extension du réseau de points de distribution de denrées alimentaires en Suisse.
- Des réserves d'urgence pour un budget serré : le Secours d'hiver de Bâle-Ville distribue chaque automne des pommes de terre et des pommes pouvant être stockées aux ménages se trouvant au seuil de pauvreté.
- Un repas à l'extérieur : Grâce à des partenariats avec des restaurants de la région, certains bureaux du Secours d'hiver peuvent offrir à leurs bénéficiaires une visite au restaurant. D'autres distribuent des cartes-cadeaux pour les parcs animaliers, que les familles avec enfants peuvent également utiliser pour manger au restaurant du zoo.
Bulletin d'information sur l'aide alimentaire
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